Visite ad limina des évêques de Belgique: l'enseignement catholique (1)

Publié le par Vini Ganimara


La toute récente visite ad limina apostolorum des évêques belges a été pour le nouveau primat Léonard l'occasion d'enfoncer un coin sur un sujet qui lui tient à coeur: l'enseignement catholique. Pour mémoire, le dossier belge de L'Homme Nouveau dont nous avions parlé fin mars comportait un encadré sur une série de manuels catéchétiques à la limite de l'hérésie.

Aussi bien dans son discours au pape que dans sa conférence de presse au Collège belge de Rome, Mgr Léonard a dit son intention de “déployer de grands efforts pour que le cours de religion réalise pleinement sa mission”, c'est-à-dire “reparle du christianisme”. Cette insupportable prétention fascisante a été accueillie comme il se doit, en particulier en Flandre. Dans une lettre ouverte, un groupe d'enseignants a déclaré tout de go qu'il “ne peut être question de suivre [Mgr Léonard] dans ses recommandations” parce qu'il “ne semble vraiment pas connaître la réalité du terrain”.

En fait, Mgr Léonard connaît justement très bien la réalité: comme il l'a déclaré, dans les écoles belges “le cours de religion n'en est plus un depuis longtemps” (De Standaard, 10 mai). Crier que le roi est nu, c'est précisément reconnaître réalité, et voilà qui est profondément sain.  Il est notoire en Belgique que les cours de religion traitent d'idéaux humanitaires et de tout, sauf de la doctrine catholique. On se souvient de cet adolescent traduit en justice pour “outrage aux objets du culte”, pour avoir profané des hosties dans la chapelle de son athénée (collège-lycée public). Interrogé par le magistrat, qui cherchait à voir s'il avait eu conscience de commettre un acte heurtant pour les catholiques, le garçon répondit qu'au cours de religion on ne lui parlait à peu près que du Sida, de la faim dans le monde et du ramadan. Ceux qui se lamentent sur la crise des vocations, en disant “se torturer les méninges” (Card. Danneels à Dimanche, 26.10.2006) pour comprendre les causes, feraient bien de se demander comment on peut espérer des vocations particulières si on ne sème pas la bonne graine dans l'âme des enfants. Attendre des résultats sans en prendre les moyens, n'est-ce pas tenter Dieu?

 

(à suivre)

 


 

 


 

Publié dans Episcopats locaux

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